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  • shelby coppola about Operabrut and Retrospective for 2021
  • worksheet 2018-19 retrospective
    • life performance w.i.progress for 2021 1
  • crossmedia exhibition retrospective w.i.pr.1
  • info album CD 1
  • CD 1 Klytaimnestra
  • info album CD 2
  • CD 2 Searching for peace in troubled times
  • info film my Mont d'or
  • Berlin film screening 2019/24 june
  • worksheet clips from worksheet 2018-2019

   OPERABRUT/Nina Goedé

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  • operabrut / Nina Goedé
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  • CD 2 Searching for peace in troubled times
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  1. Olympus over the City

From the recording CD2 Searching for Peace in troubled times

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la traduction française par Marcelle Bassoboccabella
 

Des voix qui cherchent à être entendues. Des gens qui cherchent à être vus. Du sang qui circule de la souffrance.

Dans la deuxième partie de sa Rétrospective, Nina Goedé explore cet espace trouble entre l'humanité et l'inhumanité, les écrans et la présence sensible d'un autre être humain, les réfugiés et l'impossible possibilité de trouver un foyer dans un lieu où on n'est pas bienvenu.

Pour les non- migrants, les images de réfugiés traversant péniblement les déserts et les fleuves, de corps n'ayant plus que la peau et les os, avec des bébés sur le dos, des enfants à la main, et quelques rares possessions, sont des ombres d'humanité fantasmée, presque incroyables, échappées d'un film d'horreur. Ce sont des gens dont la personnalité s'est fondue dans la masse anonyme des gens perdus et sans place.

Qu'est-ce que ça veut dire de voir une autre personne comme une personne ? Est-ce que cette personne a un nom comme nous, ou s'agit-il seulement d'un autrdcement, à travers sa collaboration avec le danseur hip hop Patrick Ravelomanantsoa, immigrant venu de Madagascar vers la France.

En déployant sa performance devant un écran empli de campements de tentes sépia, d'adolescents qui se libèrent en accomplissant des exploits de " Parkour" ( ou " art du déplacement"), et sous la poussée d'une bande son propulsive, Patrick , par son art du mouvement, révèle l'humanité des invisibles et la lumière brillante de ces gens qu'on ne voit pas dans le monde.

Avec ses cycles de vocalisations viscérales, et ses lectures de textes poétiques, Goedé met en oeuvre une série de dialogues entre la danse et l'image, la musique et le bruit, la réalité et la représentation. Elle nous engage instamment à nous poser la question : où se termine l'humanité et où commence l'humanité ?

Avec son regard teinté de la compassion du coeur, Goedé ne donne pas de réponses, elle invite à méditer des questions : Qui sont les réfugiés ? Qui sommes-nous ? Comment créons-nous une séparation imaginaire entre "eux"et "nous"? Quand verrons-nous enfin nos camarades humains comme des gens aussi réels que nous, aussi réels que ceux que nous aimons, des gens avec du sang et des os réels, des pensées et des sentiments réels? Comment pouvons -nous continuer à habiter un monde où des gens sans foyer habitent des cauchemars lointains? Comment pouvons -nous continuer à détruire en refusant de voir?

Quel peut être notre rôlepour accueillir les "autres" et leur restituer leur statut d'être humain?...                 .......................by Ian Arnold nov.2022

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